Les ménages marocains sont, de plus en plus, bons payeurs. Du moins pour leurs crédits contractés auprès des 37 sociétés de financement que compte le pays. En une année, le taux des créances en souffrance a chuté de 14,3%, passant de 11,9 % en 2006 à 10,2% en 2007.
Selon la banque centrale, les créances en souffrance se sont établies à 6,4 milliards de dirhams, soit 1,2 % des crédits et sont couvertes par des provisions à hauteur de 86 %. Et c’est chez les sociétés de crédit à la consommation où le taux des créances en souffrance a marqué la plus forte baisse avec 16,6%, contre
11,1% pour les sociétés de leasing, pour la même période de comparaison.
Toujours selon les indicateurs de Bank Al- Maghrib, les sociétés de financement ont enregistré un volume d’activité, mesuré par le total bilan, de 64,7 milliards de dirhams, en progression de 29%.
Et ce sont les 20 sociétés de crédit à la consommation existantes qui en ont participé le plus avec une croissance de 32,7% du total bilan, pour atteindre 35,3 milliards de dirhams. Pour les sept autres sociétés de leasing, elles ont réalisé, un volume d’activité de 26,6 milliards de dirhams, marquant une hausse de
25,5%. Sur la même tendance haussière, les fonds propres de l’ensemble des sociétés de financement ont augmenté de 10,4 % pour s’établir à 5 milliards de dirhams, à fin décembre 2007.
Plus de crédits, signifient plus de risque de surendettement pour les ménages marocains. Pour cela, et à partir de janvier 2009, la gestion du service central des risques de Bank Al- Maghrib sera déléguée à Experian, Crédit Bureau. Ainsi, le Crédit Bureau établira des dossiers d’informations sur les crédits en consolidant, conservant, traitant et analysant les données signalétiques et financières concernant l’endettement des clients des établissements de crédits.
Le Crédit Bureau fournira également aux usagers, et à leur demande, des rapports de solvabilité sans faire de recommandations en matière de décision de crédit. Pour l’ensemble de l’année 22007, la consommation finale des ménages a connu une progression de près de 4 %. Et ce en dépit de la modération des revenus en milieu rural, comme l’a souligné le rapport sur la politique monétaire de la banque centrale.
« La consommation finale des ménages serait soutenue principalement par l’amélioration du marché de l’emploi, avec une légère baisse du taux de chômage au troisième trimestre 2007, l’augmentation des transferts des MRE, la maîtrise de l’inflation et l’augmentation de 42,8 % des crédits à la consommation à fin octobre 2007 », ajoute-t-on.
Par : Atika Haimoud
Source : http://www.aujourdhui.ma/