Renforcement de l'indépendance des magistrats :Pierre angulaire du chantier de la réforme judiciaire

Renforcement de l'indépendance des magistrats :Pierre angulaire du chantier de la réforme judiciaire

Publié le : - Auteur : Le Matin

Les intervenants, réunis dans le cadre de l’assemblée extraordinaire du bureau régional Fès-Taza de l’Amicale Hassania des magistrats, ont exprimé leur mobilisation et adhésion pour consacrer la réforme globale et profonde de la justice à laquelle a appelé S.M. le Roi Mohammed VI dans le Discours du 20 août dernier.

Pour Abdelaziz Bouziane, procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès, «le discours Royal a tracé une feuille de route aux moyens et objectifs bien définis, destinée à réunir tous les ingrédients nécessaires à la réussite de la réforme de ce chantier stratégique à maints égards».

M. Bouziane, qui est aussi le président du bureau régional de l’Amicale, a jeté la lumière sur les principaux axes contenus dans le discours Royal, qui a mis l’accent sur la nécessité d’assurer l’indépendance de la justice, la modernisation de l’arsenal juridique, la mise à niveau des organes judiciaires et administratifs, la qualification des ressources humaines, l’amélioration de l’efficacité judiciaire et la moralisation du corps de la magistrature.

Abondant dans le même sens, Mme Laila Benjelloun, première présidente de la Cour d’appel de commerce de Fès, a insisté sur le besoin pressant de lutter contre les tentations de corruption et d’abus de pouvoir dans le corps judiciaire, par l’éradication des racines même de ces phénomènes nuisibles.

Elle a, à cet effet, pointé du doigt la faiblesse des programmes d’éducation à l’intégrité et la transparence dans la formation des magistrats, l’absence d’une approche pédagogique et morale dans la sélection des candidats, l’insuffisance des incitations matérielles et l’absence de la sensibilisation au rôle de la justice dans le développement.

La responsable judiciaire a ainsi appelé à l’activation du Code des valeurs judiciaires élaboré par l’Amicale Hassania des magistrats, au renforcement de la culture des droits de l’Homme dans le corps de la magistrature, à la promotion des niveaux matériel et social des magistrats, à l’activation de la loi sur la déclaration du patrimoine et l’application de la procédure en la matière contre les contrevenants.

Au sujet de la modernisation de l’arsenal juridique, qui a suscité à lui seul plusieurs interventions, le président du tribunal de première instance de Fès, Bensalem Adija, a relevé l’importance du développement des outils judiciaires alternatifs, comme la médiation, l’arbitrage et la conciliation, et la révision du système de la justice de proximité.

Il a indiqué, dans ce sens, que le concept de modernisation englobe la mise à niveau de l’administration judiciaire et le renouvellement des procédures, en vue d’accompagner les défis scientifiques et technologiques, l’ouverture politique et le développement socio-économique que connaît le Maroc.

Plusieurs thèmes ont été à l’ordre du jour de cette réunion, dont «La mise à niveau des structures judiciaires et administratives», «La qualification des ressources humaines, «L’efficacité judiciaire», «La réforme de la justice du point de vue du parquet» et «L’indépendance de la justice».

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