Le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mohamed Abdennabaoui, a déploré, mercredi, l’engorgement des tribunaux par les affaires.
Cette situation « a dépassé les capacités humaines dont dispose le corps judiciaire », a-t-il expliqué lors de l’ouverture de la nouvelle année judiciaire. Selon les données avancées par Abdennabaoui, le nombre de jugements a augmenté de 44,4% en 2021 par rapport à l’année judiciaire 2020, alors que le nombre d’affaires enregistrées au titre de l’année 2021 a connu une hausse considérable (+38%).
Les tribunaux du Royaume « ont déployé d’importants efforts dans la poursuite de leurs missions constitutionnelles, en tranchant notamment sur 100,02% des différentes affaires en cours, soit 3.858.046 sur 3.857.389 affaires en 2021 », a-t-il souligné.
Mais, quelque 753.315 affaires demeuraient en instance dans les différentes salles d’audiences au Maroc à la fin de l’année judiciaire, a relevé Abdennabaoui, ajoutant que chaque juge a en moyenne traité quelque 1.800 dossiers par an. Il a souligné, dans le même contexte, que l’engorgement des tribunaux par les affaires a dépassé les capacités humaines dont dispose le corps judiciaire, puisque 89% des affaires sont en instance devant les tribunaux de premier degré (4.126.520 affaires sur 4.611.361), mettant en avant le manque considérable en ressources humaines par rapport au nombre important d’affaires.