Dans ce sens, il sera procédé, durant la période 2009-2012, à la construction de 22 nouveaux tribunaux dont 4 Cours d’appel et 18 tribunaux de première instance, alors qu’une vingtaine d’autres seront restaurés et dotés des infrastructures nécessaires et d’un matériel moderne et informatisé pour améliorer les conditions de travail, a indiqué le ministre lors d’un point de presse.
Il sera, également, procédé, à court terme, à la simplification des procédures et à la création de réseaux d’accueil au niveau des tribunaux en vue de permettre aux justiciables, en particulier, et aux citoyens en général de percevoir cette réforme, a-t-il dit, relevant, par ailleurs, qu’une attention particulière sera accordée à la mise à niveau des ressources humaines et à la formation de nouveaux magistrats.
Le ministre a, dans ce cadre, indiqué qu’«à compter de la loi de Finances de 2009, mille postes budgétaires sont réservés annuellement au ministère de la justice, dont le tiers (plus de 300) pour les nouveaux magistrats contre une moyenne de 80 à 120 postes auparavant», soulignant que cette mesure permettra de disposer de 1.000 à 1.500 nouveaux magistrats à l’horizon 2012 qui s’ajouteront aux 3.165 magistrats qui exercent actuellement dans les différents tribunaux du Royaume.
M. Radi a, en outre, mis l’accent sur l’importance de la moralisation de la justice et de l’amélioration de son rendement, estimant que la réalisation de cet objectif nécessite une meilleure sélection des candidats à l’institut supérieur de la magistrature, la formation, ainsi que l’encadrement et le contrôle des nouveaux magistrats. Il a, dans ce sens, souligné le rôle que peut jouer à cet effet le Conseil supérieur de la magistrature.
Le volet social occupera aussi une place de choix dans la réforme de la justice, a indiqué M. Radi, soulignant que le projet de loi relatif à la mise en place de la Fondation Mohammedia des œuvres sociales des magistrats et des fonctionnaires de la Justice a été soumis au secrétariat général du gouvernement, outre l’amélioration des conditions matérielles du personnel du secteur.
Au début de cette rencontre avec les médias, le ministre avait rappelé les principales étapes relatives à la réforme de la justice depuis 2008, citant notamment à cet égard, le diagnostic de la situation, le rapport soumis fin 2008 à la Haute appréciation de S.M. le Roi Mohammed VI, les hautes instructions royales relatives aux consultations avec tous les acteurs concernés (le conseil supérieur de la magistrature, les représentants du personnel, les barreaux, les organisations des droits de l’Homme, les partis politiques, les syndicats et Parlement), ainsi que la création de la commission chargée du suivi de la réforme de la justice.
S.M. le Roi Mohammed VI avait adressé un important Discours à la Nation, à l’occasion du 56e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, appelant le gouvernement à «élaborer le plan d’une réforme globale et profonde de la justice, un plan intégré et précis, propre à refléter la profondeur stratégique de la réforme» et annonçant la détermination du Souverain à «mettre en place une instance consultative, pluraliste et représentative, permettant à la justice de s’ouvrir sur son environnement».