Ce projet qui a été adopté la semaine dernière par la commission de la chambre des représentants pour les secteurs productifs, vise, selon le département de l’agriculture, à protéger le consommateur en lui assurant la sécurité des denrées et surtout à éliminer les problèmes d’interférence et de dualité d’intervention.
C’est que la pluralité des structures impliquées dans le contrôle de la qualité et de la sécurité des aliments et des produits agricoles, même si elle peut s’avérer complémentaire, est remise en cause dans plusieurs pays, note la Confédération des Associations de Consommateurs.
Et pour cause, cette multitude est source de dysfonctionnement.
A noter que le contrôle de la qualité et de la salubrité des aliments au Maroc est principalement assuré par cinq départements ministériels.
Ce qui rend difficile la coordination des actions de contrôle sanitaire des denrées.
Cette nouvelle structure, dotée d’un cadre juridique et institutionnel, doit résoudre la question de dispersion et de chevauchement des compétences, notamment entre différents organes administratifs chargés de contrôle.
L’office devrait assurer l’application de la politique gouvernementale, notamment en matière de sécurité de la flore, de la faune et des produits alimentaires, de contrôle du produit végétal et animal et d’application de dispositions réglementant la santé vétérinaire et végétale, selon le département de Aziz Akhannouch.
Pour rappel, le projet de création de ce nouvel établissement avait été initié, il y a près de 8 ans. Et ce, après la décision de la Belgique et d’autres pays européens d’instaurer des structures uniques pour le contrôle de la salubrité et de la qualité des aliments. La Belgique avait alors accordé des fonds au Maroc pour la mise en place de cet établissement de contrôle.
Mais depuis rien n’a été fait. Cela dit, maintenant que tous les textes relatifs au projet du « Maroc vert » sont approuvés au niveau du parlement, le plus gros reste à faire, selon Mohamed Mobdii, Président de la Commission des secteurs productifs. Ce dernier indique au Reporter qu’ « il reste à adopter la loi de la protection du consommateur. Laquelle va combler le vide juridique qu’il y a à ce niveau, et surtout va répondre aux critères de qualité ». Une chose est sûre.
Pour l’élu, cette loi, qui a d’ailleurs été discutée, mardi 13 janvier au parlement, est à même d’organiser le secteur de la protection des consommateurs, tant au niveau des services, des crédits bancaires que des produits. C’est que, lance-t-on à la Confédération des Associations de Consommateurs, la situation est alarmante en matière d’hygiène des produits alimentaires mis en vente.
« Chaque jour, de nombreuses fraudes sont enregistrées. Le manquement aux normes de qualité et de salubrité, ce n’est pas ce qui manque sur nos marchés. En témoignent d’ailleurs les nombreuses plaintes qui dénoncent des aliments non conformes aux normes d’hygiène ».