Propriété intellectuelle : Une charte pour lutter contre la contrefaçon

Propriété intellectuelle : Une charte pour lutter contre la contrefaçon

Publié le : - Auteur : L'Economiste
Mission accomplie. Près de 1.000 participants directs ont pris part à la 1re édition de la caravane de la propriété intellectuelle. Le bilan est positif, selon Adil Elmaliki, directeur de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (Ompic). C’est ce même office, en collaboration avec le Bureau marocain du droit d’auteur (BMDA) et la CGEM, qui est derrière l’organisation de cet évènement. «Le concept est une première. Il a été perçu par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, qui a accompagné le projet, comme un modèle pouvant être transposé à d’autres pays», ajoute le DG.
La caravane s’est tenue du 26 avril au 30 juin 2008 dans 6 villes du Royaume (Tanger, Fès, Rabat, Casablanca, Agadir et Laâyoune). A chacune des étapes, une thématique en relation avec les spécificités économiques et culturelles de la région a été traitée en collaboration avec des partenaires locaux. Son objectif est de promouvoir l’innovation et la créativité et accompagner les entreprises pour instaurer une culture de propriété intellectuelle (PI) dans leur stratégie de développement (cf. www.leconomiste.com). C’est également l’occasion pour l’office de présenter aux opérateurs les démarches pour faire valoir leurs droits en matière de PI et comment les actifs de celle-ci (brevets d’invention et marques…) peuvent apporter une valeur ajoutée à l’entreprise.
Concrètement, la caravane s’est soldée par la signature de la Charte relative au Comité national pour la PI et anti-contrefaçon (Conpiac) entre le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et la CGEM en marge de la caravane de Tanger. Lors de l’étape de Fès, l’Ompic a signé une convention de partenariat avec le secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat pour établir une stratégie de protection et de promotion de l’artisanat à travers la mise en œuvre de différents outils de la PI. «Nous allons déployer des actions concrètes. Cela commence par identifier les filières pouvant bénéficier de la protection par marques collectives ou de certification», indique Elmaliki. Aussi, cette caravane de Fès a été l’occasion d’organiser une formation des cadres du secrétariat d’Etat chargé de l’Artisanat sur la PI et une présentation du système des brevets et des résultats de recherche sur les bases de données brevets à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah.
L’étape casablancaise, quant à elle, a été organisée en marge de la 6e édition du Salon INNOVA 2008, salon de l’innovation, de la R&D et de la technologie. Le colloque a connu la présentation des expériences japonaise et malaisienne en matière d’innovation, notamment la valorisation des résultats de la recherche scientifique par brevet d’invention et a été marqué par une forte présence d’universitaires et de chercheurs.


Etude d’impact

Le Comité national pour la PI et anti-contrefaçon (Conpiac), qui a déjà tenu sa 1re réunion le 23 juin dernier, a pour objectif de renforcer la coopération et la coordination entre public et privé afin de s’attaquer plus efficacement et sur le long terme au problème de la contrefaçon au Maroc. Tous les ministères concernés par le sujet ont pris part à cette réunion, à savoir la Justice, l’Intérieur, l’Agriculture et les Finances. Le comité lance au 2e semestre 2008 des actions de sensibilisation en direction des consommateurs et des entreprises titulaires de droit de propriété. Mais surtout, il lance une étude sur l’impact économique de la contrefaçon au niveau national.

Jihane Kabbaj

 

Partagez