La Justice s’informatise. Ce pas vers le monde virtuel figure parmi les volets de modernisation promue par le Projet Meda II. C’est une avancée relativement encourageante vers une administration plus transparente… Ce programme ne date pas d’aujourd’hui. Son lancement remonte à novembre 2003. «Il a fallu au début mettre en place un comité de pilotage du projet, une unité de gestion et une équipe d’assistance technique», précise Najia Rahali, chef de la division modernisation et directrice du projet auprès du ministère de la Justice. Moderniser les juridictions coûte 35,6 millions de DH. «L’Union européenne l’a financé à 80%. Le reste, c’est le ministère qui le prend en charge», affirme Louis Drey, chargé du programme Justice, migration et droits humains auprès de la délégation de la Commission européenne. Il cible quarante instances: 19 cours d’appel (CA) et 21 tribunaux de 1re instance (TPI). Ce qui représente un taux de couverture de 90% pour les premiers et de 32% pour les seconds. Cette modernisation n’a pas touché 44 TPI et 2 CA. L’archivage concerné «La priorité a été donnée aux juridictions qui traitent le plus grand nombre d’affaires. L’informatisation va couvrir 68% des affaires pendantes auprès des juridictions du Royaume», selon les déclarations du ministre de la Justice à Salé, Abdelwahed Radi. C’est d’ailleurs la ville des corsaires, dont la Cour d’appel a été parmi les trois sites pilote pour la e-justice, qui a abrité le lancement, le 22 juillet, de cette nouvelle phase du Projet Meda II. S@j, c’est le nom de l’application qui a servi de cheval de bataille pour cette informatisation: 5.150 PC et 3.000 imprimantes distribués. Faiçal FAQUIHI |
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