Comme annoncé en exclusivité par EcoActu.ma, le gouvernement rattrape une erreur de lancement et fixe de nouvelles conditions pour bénéficier de l’indemnité forfaitaire. Et pour cause, juste après le lancement du dispositif, les entreprises se sont bousculées au portillon faisant exploser les compteurs de la CNSS. N’ayant pas défini clairement, dès le départ, les critères qualifiants une entreprise en difficulté à cause de la pandémie, le gouvernement a, indirectement, encouragé toutes les entreprises, même celles n’étant pas dans le besoin, à s’inscrire.
Certaines en ont même profité pour mettre en arrêt des employés sans leur procurer une garantie de les reprendre après la crise.
Compte tenu de ces éléments, le ministre de l’Emploi avait soumis au Conseil de gouvernement, le 9 avril, un projet de loi visant à définir les critères d’éligibilité afin de protéger les employés.
Le projet de loi n°25.20 édictant des mesures exceptionnelles en faveur des employeurs affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de leurs employés déclarés avait été approuvé après introduction de remarques formulées par les membres de l’exécutif.
Ainsi l’article 3 du projet de loi fixant les critères définissant une entreprise en difficulté a sauté. Intrigué par cette suppression, le ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle, Mohamed Amkzar, contacté par nos soins, nous a affirmé que lesdites conditions feront l’objet d’un décret n°2.20.331 pourtant application de la loi n°25-20.
Un décret qui sera discuté aujourd’hui 17 avril en Conseil de gouvernement après son adoption le jeudi 16 avril par la Chambre des conseillers.
Ainsi les conditions et critères définis pour déclarer une entreprise en difficulté sont :
Le ministère de l’Emploi appelle également les différents départements ministériels à identifier les employeurs qui ne sont pas considérés en difficulté suite à la pandémie et qui maintiennent leur activité. La liste peut également comporter les entreprises que les autorités considèrent qu’elles doivent maintenir leur activité.
Les autorités gouvernementales ont également la latitude de déclarer un employeur en difficulté bien qu’il n’ait pas arrêté son activité.
17 avril 2020
Lire l’article sur le site de l’auteur