Conseil national du crédit et de l'épargne : Le détail de la réforme du secteur financier

Conseil national du crédit et de l'épargne : Le détail de la réforme du secteur financier

Publié le : - Auteur : L'Economiste
De grosses annonces à la réunion du Conseil national du crédit et de l’épargne (CNCE). La première concerne la Bourse de Casablanca, son capital plus précisément. «Le moment est venu pour faire évoluer le statut de la Bourse des valeurs de Casablanca avec, comme première étape, la diversification de son actionnariat», annonce Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, qui présidait mardi son premier CNCE. Réparti entre les sociétés de Bourse aujourd’hui, le tour de table de l’institution sera donc ouvert à de nouveaux intervenants. L’on ne sait pas encore de quelle nature ils seront. Mais les investisseurs institutionnels seront certainement les premiers à sauter sur l’opportunité. Toujours côté ouverture de capital, ceux du Crédit Agricole du Maroc et de la Banque Centrale Populaire devront être ouverts au privé à hauteur de 15%. Le Crédit Agricole a déjà fait l’objet d’un premier toilettage. Il a ainsi été procédé à la création d’une filiale pour «consacrer la distinction entre l’activité commerciale et celle de service public de la banque», explique le ministre des Finances. Le vent de la réforme devra aussi toucher deux instances de contrôle du système financier: le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) et la Direction des assurances et de la prévoyance sociale (Daps). Il s’agit de les rendre indépendants de la tutelle gouvernementale. «Notre volonté est de doter le CDVM de l’indépendance totale, conformément aux principes de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV)», affirme Mezouar. Il poursuit: «Nous comptons également modifier rapidement la législation régissant cette autorité en vue de renforcer ses prérogatives et ses moyens d’intervention».
Pour la Daps, serait-ce la disparition annoncée? En tout cas, le gouvernement affiche sa volonté de «doter le secteur des assurances d’une autorité de régulation indépendante». Le souci est toujours de «renforcer la supervision et de se conformer aux standards internationaux».
Le microcrédit n’est pas en reste. Une étude a été lancée pour la transformation institutionnelle des associations de microcrédit. «L’objectif est de permettre aux associations d’évoluer vers une nouvelle structure leur permettant de diversifier la gamme des produits et services et une plus grande capacité de mobilisation des ressources financières», explique Mezouar. Décryptage: les Zakoura, Amana et autres associations de micro-crédit pourraient un jour devenir des banques à part entière.

Nabil TAOUFIK

 Source : http://www.leconomiste.com/
Partagez