Cette rencontre, initiée conjointement par le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies et la Commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme à la Chambre des représentants, vise à approfondir le débat autour de ce projet de loi, a indiqué le secrétaire général du département des Postes et Télécommunications et des Technologies modernes, Abderrahim Debbagh.
Ce projet, qui comprend cinq chapitres relatifs au traitement des données, aux droits de la personnes concernée, aux obligations de la personne responsable du traitement, à la création d’une commission de contrôle de la protection des données à caractère personnel, ainsi qu’au transfert international de ces données et aux sanctions applicables, contribuera au renforcement de l’arsenal juridique en ce domaine et permettra au Royaume d’être au diapason des normes internationales en la matière, a-t-il ajouté.
De son côté, la députée Saloua El Karkri, a mis en exergue l’impact de l’adoption d’un tel texte sur la protection des individus, appelant à garantir l’accès à l’information.
Elle a, en outre, souligné l’importance de doter l’ensemble des services publics de portails électroniques qui soient sécurisés, et respectueux de la confidentialité des données personnelles, à l’instar des expériences européennes menées en la matière.
Et d’ajouter que la révolution technologique accentue les risques d’une utilisation frauduleuse, en particulier, lorsqu’il s’agit d’un traitement abusif d’informations personnelles, insistant à cet égard sur la nécessité d’une coordination public/privé en la matière et d’initier des campagnes de sensibilisation auprès du public afin de l’informer des perspectives et des objectifs de cette loi.
Pour sa part, Mme Zineb Chefchaouni, chargée d’études au département des Postes et Télécommunications a présenté un exposé intitulé « La protection des données personnelles, enjeux et perspectives », à travers lequel elle a abordé plusieurs points, notamment la notion de la protection, les enjeux politiques, économiques et commerciaux du Maroc et l’importance de l’instauration d’un climat de « confiance numérique ».
Les parlementaires ont, par ailleurs, réclamé davantage de temps pour la discussion du projet appelant également à son amendement et à pallier aux lacunes qui pourraient l’entacher.