Ces projets sont destinés à améliorer le revenu et le niveau de vie des retraités civils et militaires et de leurs ayants droits, à travers un ensemble de mesures qui consistent à porter le seuil minimum des pensions à 600 DH au lieu des 500 DH prévus actuellement, à réduire de 5 à 2 ans la durée de mariage requise pour que la veuve puisse bénéficier de la pension de son époux, et à permettre aux retraités de bénéficier de toute augmentation résultant de la baisse du taux de l’impôt sur le revenu.
Lors de la présentation des deux textes, le ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, Mohamed Abbou a souligné que leur élaboration s’inscrit en harmonie avec le contenu de la déclaration gouvernementale concernant l’instauration d’un nouveau pacte social avec les partenaires sociaux, précisant qu’elle intervient en concrétisation des engagements pris par le gouvernement lors des derniers rounds de dialogue social, notamment en ce qui concerne la protection sociale et la mise en oeuvre de certaines recommandations émanant du conseil d’administration de la Caisse marocaine des retraites (CMR).
Le ministre a en outre affirmé que le gouvernement est animé d’une forte volonté politique de poursuivre la réforme globale des régimes de retraite au Maroc, soulignant que le comité national mis en place à cet effet, présidé par le Premier ministre et comprenant des représentants des départements gouvernementaux, des caisses de retraites, des centrales syndicales ainsi que des employeurs, s’attelle actuellement à étudier les différents aspects de cette question, l’objectif étant d’élaborer un projet intégré et homogène pour la réforme des régimes de retraite au Maroc.
Pour leur part, les groupes de la majorité parlementaire ont salué, lors du débat, l’apport des deux projets de loi, qui sont de nature, selon eux, d’améliorer, même partiellement, le niveau de vie des retraités.
Les groupes de l’opposition ont, de leur côté, estimé que ces projets ne protègent pas suffisamment le pouvoir d’achat des citoyens et n’accompagnent pas la hausse des prix de certains produits de base.
Ils ont "déploré le fait que le gouvernement n’ait pas retenu leurs propositions, notamment en ce qui concerne la hausse du plafond des retraites à 1.000 DH, et la fixation de la durée de mariage requise pour que la veuve puisse bénéficier de la pension de son mari à une année au lieu de 2 ans".